L’homme, appelé à vivre en communauté dès sa naissance, doit établir des limites pour construire un champ impénétrable face à tout cet engouement qui l’entoure (la famille, les amis, les collègues de travail, les employés, les voisins, les colocataires…).

Nous communiquons nos limites pour envoyer un message fort aux autres de la manière dont nous souhaitons être traités. Ces limites nous permettent d’exprimer ce que nous voulons véritablement dire, et non ce que l’on croit que les autres voudraient entendre.

C’est crucial pour s’affirmer et éviter de blesser son moi intérieur par les actions ou réactions des autres qui cherchent à franchir nos barrières, inaccessibles tant sur le plan physique qu’émotionnel.

Il est à noter que la plupart des gens, à l’exception des manipulateurs, qui donnent l’impression d’abuser en cherchant toujours à nous pousser à bout et à pénétrer notre petit espace personnel, ne le font pas sciemment. Cela arrive soit parce qu’on l’a déjà permis une fois, soit parce qu’on n’a jamais songé à fixer les bases dès le départ.

La grande question qui se pose est alors : COMMENT ARRIVER à DÉFINIR OU POSER SES LIMITES ?


Certaines de nos limites sont dictées par ce que nous ont enseigné nos relations passées, nos parents, nos proches, notre éducation, nos vies, nos expériences…

Fixer ses limites fait appel à une étude profonde de soi, autrement dit, à la connaissance de soi.


Apprendre à se connaître et à identifier ses vraies valeurs a un impact sur le parcours de notre vie. Nous serons en mesure de définir nos forces et nos faiblesses, ce qui nous passionne le plus. Ainsi, nous pourrons faire des choix significatifs, donner une orientation à notre vie, notamment choisir nos amis, la carrière à suivre, le style de vie, les passions et hobbies…

Pour revenir à notre contexte, la connaissance de soi nous permettra également de définir nos limites avec le monde qui nous entoure.

Si je me connais bien, je sais ce en quoi je crois et j’ai des principes de vie. Ainsi, il me sera plus facile de refuser une invitation à fumer de la part d’un ami, par exemple. De même, je pourrai refuser un service à un collègue de travail si je sais vraiment que, malgré ma bonne volonté, je suis dans l’incapacité de le faire. Je ne serai pas là à faire de promesses si je ne suis pas sûr de pouvoir les tenir, ainsi, je conserve ma crédibilité

Il est important de souligner que chaque être humain est unique, chacun de nous à un ensemble des choses qui marquent sa particularité. Savoir fixer nos limites et priorités ne fera rien d’autre que nous positionner.


Voici quelques questions que nous pouvons nous poser lors de notre processus de détermination des limites :

  • Qui suis-je ?

Comme nous l’avons dit ci-haut, savoir qui nous sommes, quels sont nos principes, nous permettra de fixer nos limites

  • Comment je me sens après X situation ?

Nos sentiments et nos réactions peuvent être comme des indicateurs lorsque quelqu’un va jusqu’à franchir nos limites.


Si, par exemple, ta sœur (ton frère) entre souvent dans ta chambre et utilise tes vêtements au point de s’en les approprier, et que cela te dérange, mais tu n’arrives pas à le lui faire savoir par peur de la (le) blesser ou qu’elle (il) le prenne mal, ignorant que c’est toi que tu tortures, tu es en train de te détruire intérieurement. Parce qu’elle (il) ne sait pas que cela te dérange, elle (il) ne s’arrêtera pas.

Le mieux à faire serait de dire, « Tiens, c’est vrai que je te permets d’utiliser mes affaires, mais j’aurais préféré que tu les remettes à leur place avec le même empressement que tu as en venant les chercher. Ça me dérange de toujours devoir les chercher quand j’en ai besoin.

Ainsi dit, si ton interlocuteur est animé d’une bonne foi, il respectera ton point de vue.

Il est également essentiel pour moi de te rappeler que tout le monde ne sera pas réceptif à tes limites. J’en parle dans le dernier point de l’article.

  • Quelles sont les actions qui, une fois accomplies, me feront sortir de mes limites (valeurs) ?

Une fois que vous identifierez vos limites, la prochaine étape sera d’apprendre à les communiquer d’une manière directe ; précise et respectueuse.

Évitez surtout de vouloir trop vous justifier, donner trop d’explications de peur d’entrer dans des confusions. Sachez que vos limites et tolérances ne sont pas forcément celles de vos interlocuteurs.

Ayez aussi cette patience envers vous-mêmes, vous ne ferez pas une liste définitive de vos limites d’un coup. Plus vous avancez, plus vous êtes confrontés à des situations, plus vous apprendrez sur vous et verrez certaines de vos limites tomber ou même évoluer, bref, commencez petit et soyez patient.

QUE FAIRE SI LES AUTRES NE RESPECTENT PAS VOS LIMITES ?

Vous êtes dans vos droits en éliminant les personnes toxiques de votre vie, celles qui ne veulent pas respecter vos limites, vous manipulent et abusent de vous. Comme vous l’avez compris ci-haut, apprendre à mettre en place des limites saines prendra du temps, mais vous y arriverez si vous vous entourez de personnes qui vous soutiennent et respectent vos choix.

Ceux qui refusent de respecter nos limites ne méritent pas de faire partie de notre vie.

Mettre en place ses limites ne signifie pas rejeter les autres ou être moins généreux envers eux. Cela veut simplement dire cesser de se rejeter soi-même et commencer à être plus généreux envers soi-même. Rien d’autre que la pure estime de soi.

Suivez-nous sur :

Instagram @everyday-i-dare

Linkedin Priscille LUKIBU

Avatar de priskibu

Published by

Categories:

Laisser un commentaire